Le marché du VN s'est envolé de 18,5% en Espagne
Source: Le journal de l'automobile
En mai 2025, plus de 112 800 voitures neuves ont été mises à la route en Espagne. Un volume en hausse de 18,5 % qui a profité à tous les canaux. Au terme des cinq premiers mois, les immatriculations sont 13,6 % supérieures à l'an passé, avec un cumul dépassant 490 700 unités.
Le marché espagnol des voitures neuves continue de sourire à Dacia.
L'Espagne a passé un très bon mois de mai 2025 sur le front des immatriculations. Selon la Ganvam, l'association des distributeurs, 112 820 voitures neuves ont été livrées au cours de la période. Le marché automobile a ainsi progressé de 18,5 % par rapport à l'an passé.
Une croissance qui a profité à tous les canaux. À commencer par celui des particuliers qui a bondi de 22,2 %, à 45 749 livraisons. Les ventes aux loueurs courte durée ont dans le même temps grossi de 18,8 %, à près de 32 800 unités. Enfin, les mises à la route de véhicules de flotte ont progressé de 13,7 %, à 34 277 unités.
Avec plus de 22 000 unités conjuguées, les voitures électriques et hybrides rechargeables ont plus que doublé leur volume par rapport à l'an passé (+137,2 %). Cela comprend 12 900 PHEV (+170 %) et 9 168 voitures électriques (+102,6 %).
La Dacia Sandero ne lâche pas la tête
Après cinq mois d'activité, le marché des voitures neuves en Espagne cumule 490 711 immatriculations. Comparativement à l'an passé, les chiffres sont supérieurs de 13,6 %.
En termes de répartition par canal, plus de 208 000 voitures ont été orientées vers des particuliers (+16,5 %), 155 780 ont été livrées à des entreprises (+8,7 %) et 126 900 ont été réceptionnées par des loueurs courte durée (+15,4 %).
L'attrait pour l'occasion et les marques chinoises rebat les cartes du marché espagnol À cette échelle de temps, les hybrides concentrent 42,2 % des immatriculations. Ce qui en fait toujours la motorisation la plus sollicitée devant l'essence (31,3 %). Les VE pointent à 35 900 unités (+77,9 %) et les PHEV accumulent à ce jour 42 580 livraisons (+66,6 %).
Retenons enfin que, depuis le début de l'exercice, Toyota est la marque qui a mis le plus de voitures neuves en circulation (40 539 unités), devant Renault (35 600). Mais la Dacia Sandero garde de l'avance au classement par modèle avec plus de 16 000 unités, contre 13 125 unités pour la MG ZS et 10 224 unités pour la Seat Ibiza. espagne Marché
Le nouveau patron de Stellantis sera basé aux Etats-Unis
Source: AFP
Le nouveau directeur général de Stellantis Antonio Filosa sera basé aux Etats-Unis alors que son prédécesseur Carlos Tavares l'était en Europe, a confirmé mardi un porte-parole du groupe.
L'Italien de 52 ans, désigné le 28 mai à la tête du quatrième groupe automobile mondial, restera basé à Détroit (Michigan), d'où il dirigeait le groupe pour le continent américain, a indiqué Stellantis, confirmant une information du quotidien français les Echos.
II sera payé en dollars, avec un salaire de base annuel de 1,8 million de dollars (1,6 million d'euros), assorti de bonus.
Ce changement est hautement symbolique pour Stellantis, groupe créé en 2021 avec la fusion du français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et de ritalo-américain Fiat-Chrysler.
L'Europe représente le premier marché du groupe en volume, mais il réalise l'essentiel de ses bénéfices en Amérique du nord, où des difficultés en 2024 ont précipité la chute de M. Tavares.
Antonio Filosa doit encore être officiellement intronisé le 18 juillet lors d'une assemblée générale des actionnaires du groupe. Entre-temps, le conseil d'administration doit lui octroyer les pouvoirs de directeur général à compter du 23 juin.
Après les prises de position politiques d'Elon Musk, des clients français attaquent sa marque TESLA.
Source: Les échos
La bascule politique d’Elon Musk nuit-elle aux clients de Tesla, au point d’autoriser ces derniers à obtenir une résiliation de leur contrat de leasing et des dommages et intérêts ?
C’est ce que soutiennent une dizaine d’assignations qui vont être déposées ce mercredi devant le tribunal des affaires économiques de Paris. Une démarche inédite sur le plan juridique, portée contre Tesla France et le « leaser » Santander.
Selon l’une des assignations, que « Les Echos » ont pu consulter, « les prises de position politiques radicales et véhémentes » d’Elon Musk ces derniers mois, notamment le soutien apporté à plusieurs dirigeants d’extrême droite en Europe, ont « gravement amoindri » l’image de la marque automobile qu’il dirige.
« Véritables totems d’extrême droite »
« Elon Musk n’est pas seulement le patron de Tesla, argumente maître Patrick Klugman, associé au cabinet GKA, qui représente les demandeurs. C’est aussi l’un des hommes les plus puissants du monde, qui diffuse largement ses opinions grâce au réseau social qu’il possède. » Les clients de la marque se retrouvent « pris au piège » par le nouveau message du milliardaire, affirme l’avocat. « Ils ont acheté leur Model 3 ou leur Model Y en raison des caractéristiques techniques et du message écologique porté par la marque. Leurs véhicules sont devenus des repoussoirs politiques, de véritables totems d’extrême droite. »
Une situation qui s’est traduite par une hausse des violences et des dégradations sur les véhicules en début d’année. L’un des demandeurs s’est ainsi retrouvé avec une croix gammée taguée sur son SUV. « Le Code civil garantit la possession paisible de la chose vendue, poursuit Patrick Klugman. Ce n’est plus possible aujourd’hui, et c’est directement imputable au comportement public d’Elon Musk. »
Les demandeurs demandent donc la résiliation de leur contrat de leasing et le remboursement des mensualités déjà versées, ainsi que des dommages et intérêts pour ceux dont les véhicules ont été vandalisés.
D’autres clients de la marque peuvent se joindre à la procédure « à un coût raisonnable », assure Patrick Klugman. Les premiers jugements devraient intervenir à la fin de l’année, espère-t-il. n « Leurs véhicules sont devenus des repoussoirs politiques, de véritables totems d’extrême droite. » PATRICK KLUGMAN Associé au cabinet GKA, qui représente les demandeurs.
Fusion de filiales Toyota & Daimler pour créer un champion des poids lourds.
Source: AFP
Le constructeur japonais de camions Hino Motors, filiale de Toyota, va fusionner avec Mitsubishi Fuso, filiale de l'allemand Daimler Truck, pour former un champion mondial des poids lourds, selon l'accord conclu mardi par les entreprises concernées.
Toyota et Daimler Truck ont finalisé leur accord pour créer une holding commune regroupant leurs filiales respectives dédiées aux poids lourds, Hino et Mitsubishi Fuso, avec l'idée d'une fusion effective et d'une cotation distincte de la nouvelle entité en Bourse à Tokyo à partir d'avril 2026.
Objectif recherché: unir leurs forces pour rester compétitifs sur le marché disputé des camions et bus aujourd'hui bouleversé par les virages de la décarbonation et de la conduite autonome.
Et ce face à la montée en puissance technologique des constructeurs chinois, et dans un environnement mondial redessiné par la guerre commerciale.
L'entreprise issue de la fusion entre Fuso et Hino, forte de quelque 40.000 employés, permettra de "renforcer significativement la compétitivité des constructeurs japonais de véhicules utilitaires et consolider les bases de l'industrie automobile au Japon et en Asie", insiste le communiqué.
L'opération doit aussi permettre d'accélérer "le développement des technologies de véhicules connectés, autonome, partagés, électrifiés, notamment les motorisations hydrogène", ajoute t-il.
Daimler Truck et Toyota possèderont chacun 25% de cette holding, laquelle contrôlera 100% de Mitsubishi Fuso et Hino, précise le communiqué. Toyota détient actuellement 50,2% de Hino et Daimler Truck 89,3% de Mitsubishi Fuso.
"Nous façonnons le secteur en unissant nos forces. Avec cette nouvelle entreprise robuste, nous combinons nos deux marques de confiance, nos ressources, nos compétences et notre expertise", a assuré Karl Deppen, patron de Mitsubishi Fuso et désigné directeur général de la nouvelle holding.
La finalisation de l'opération sera soumise à l'approbation des conseils d'administration, des actionnaires et des régulateurs concernés, précisent les quatre entreprises.
Toyota, Hino, Daimler Truck et Mitsubishi Fuso avaient certes conclu un accord initial en mai 2023 pour finaliser leur fusion d'ici fin 2024, mais l'accord final avait été reporté sine die en raison des retombées de la fraude aux données moteur reprochée à Hino Motors.
La filiale de Toyota avait été épinglée courant 2022 pour des tests frauduleux, et avait reconnu avoir falsifié depuis des années des données relatives aux émissions et à la consommation de carburant, déclenchant des poursuites judiciaires en Amérique du Nord.
Hino Motors a accepté en janvier dernier de payer une amende de 1,2 milliard de dollars aux autorités américaines pour solder les poursuites, permettant la reprise des négociations sur la fusion.
L'entité fusionnée contrôlera environ 14% du marché mondial des véhicules utilitaires et poids lourds, assurait récemment le joumal financier Nikkei.
Terres rares: comment l'Europe espère s'extirper du piège de sa dépendance à la Chine
Face aux restrictions chinoises sur les terres rares, l'Europe tente de s'organiser. La Commission européenne soutient des projets clés, dont une nouvelle ligne de production à La Rochelle. Objectif : sécuriser les approvisionnements et réduire la dépendance à Pékin. Un défi industriel complexe qui prendra du temps.
Spectateur dans le conflit frontal qui oppose Pékin et Washington, l'Europe pouvait espérer être épargnée par la guerre des métaux rares qui oppose les Etats-Unis à la Chine. Il n'en est rien : les restrictions à l'export décidées début avril par la Chine, en riposte à la guerre commerciale de Trump, s'appliquent également à l'Europe, qui est tout aussi dépendante que les Etats-Unis des terres rares chinoises.
Immédiatement après le « Liberation Day » et la hausse des droits de douane sur les biens chinois importés aux Etats-Unis, Pékin a ajouté sept terres rares à sa liste des métaux déjà soumis à un contrôle des exportations, afin notamment de s'assurer qu'ils ne soient pas utilisés à des fins militaires, rallongeant ainsi les délais de livraison.
Lors des discussions qui se sont ouvertes à Londres entre les deux pays, les terres rares seront au coeur des pourparlers. La Chine a indiqué samedi avoir approuvé certaines demandes d'exportation de terres rares, sans préciser quels pays ou quels secteurs étaient concernés.
Dysprosium, praséodyme, néodyme… ces 17 petits métaux sont stratégiques, car indispensables dans de nombreuses technologies (écrans de smartphones), mais aussi dans la défense (radars et systèmes de guidage de missiles) et les énergies bas carbone (éoliennes ou moteurs de voitures électriques).
Contrôle des flux
La Chine contrôle pleinement les flux : elle extrait environ 60 % du minerai et raffine entre 90 % et 100 % selon les terres rares. Bien que les Etats-Unis aient rouvert la mine de Mountain Pass en Californie, Washington doit encore envoyer son minerai en Chine pour le faire raffiner.
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L'Europe, elle aussi, est très dépendante de l'extérieur, comme en témoignent les chiffres de l'Office allemand des statistiques Destatis. L'Allemagne a importé de la Chine 65,5 % de ses terres rares en 2024. Le reste des volumes provient d'Autriche et d'Estonie, où des minerais sont raffinés. « Cependant, les terres rares ne sont transformées qu'à un stade avancé dans ces pays. Les exportations de l'Autriche pourraient n'être que de simples réexportations, ce qui signifie que la dépendance réelle aux importations chinoises pourrait être encore plus importante », mettent en garde les analystes de Commerzbank.
Dans son dernier rapport sur les métaux critiques, l'Agence internationale de l'énergie a également tiré la sonnette d'alarme sur la trop grande concentration de la production de métaux, en particulier envers la Chine. L'agence avait appelé ses membres à diversifier leurs chaînes d'approvisionnement de toute urgence. Sur 20 métaux analysés, la Chine est le producteur de produits raffinés pour 19 d'entre eux.
Critical Raw Material Act
Pour s'extirper de ce piège, l'Europe s'est dotée d'outils visant à sécuriser ses approvisionnements. En 2023, l'Union européenne a adopté un texte de loi sur les matériaux critiques (Critical Raw Material Act). Selon ce dernier, d'ici à 2030, 10 % de la consommation des métaux doit être couverte par des métaux extraits en Europe, 40 % par des métaux transformés sur le continent et 25 % issus du recyclage. En outre, d'ici à 2030, l'Europe ne devra pas dépendre à plus de 65 % d'un seul fournisseur.
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Compte tenu des tensions grandissantes, Bruxelles a récemment dévoilé une liste de 47 projets stratégiques, qui bénéficieront d'un soutien financier renforcé et de facilités administratives pour accélérer l'obtention des autorisations.
Dans le cas des terres rares, le plus important gisement d'Europe, découvert à Kiruna en Suède, a été intégré à cette liste. Deux projets de raffinerie en France - l'un à Lacq, dans le Sud-Ouest, et l'autre à La Rochelle, porté par Solvay - ont également reçu le soutien de la Commission.
Usine de raffinage à La Rochelle
Le chimiste belge a ouvert début avril une ligne de séparation de terres rares destinées aux aimants permanents, que l'on retrouve dans les moteurs électriques. La Rochelle est d'ailleurs un site historique, puisque l'usine fut, jusqu'aux années 1990, le premier producteur mondial de terres rares lorsqu'elle était dans le giron de Rhône-Poulenc.
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Mais les difficultés actuelles d'approvisionnement en matières premières ont conduit l'exécutif européen à accélérer encore sa politique de sécurisation des approvisionnements. L'Union européenne a retenu 13 nouveaux projets, en dehors de l'Union, concernant d'autres métaux que les terres rares.
Il s'agit, entre autres, d'une mine de tungstène - métal incontournable pour renforcer les aciers dans l'aéronautique et le spatial - au Royaume-Uni, et de graphite en Ukraine. Cette matière noire est présente dans toutes les anodes de batteries de voitures électriques.
Des approvisionnements en Ukraine, au Royaume-Uni
« Cette diversification est importante pour permettre à l'Union européenne de rester indépendante lors des crises géopolitiques et diplomatiques futures », a insisté le vice-président de la Commission, Stéphane Séjourné, devant la presse, la semaine dernière.
Washington a toutefois une longueur d'avance avec l'Ukraine. Il y a un mois, Donald Trump a scellé un large accord avec le président Zelensky afin d'obtenir un accès aux ressources du sous-sol ukrainien en échange d'une aide. Ce partenariat de Bruxelles avec Kiev « n'empêche pas d'autres projets » à l'avenir. « J'espère que ce sera le premier d'une longue série », a néanmoins estimé Stéphane Séjourné.
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Ces projets sont nécessaires, mais ne constitueront pas une solution à court terme. Il s'écoule plusieurs années, dix-sept ans en moyenne pour le cuivre, entre la découverte d'un gisement et les premiers volumes de production. Le raffinage est une étape complexe qui nécessite un savoir-faire particulier. Sans oublier les conséquences environnementales liées à ces activités. Si la production de terres rares a été déléguée à la Chine, c'est en raison de l'opposition grandissante des populations européennes à la pollution liée à ces activités.
Les prix flambent
La Chine utilise les métaux comme levier de négociations avec ses partenaires. Des restrictions similaires ont visé le gallium et le germanium en réponse à l'embargo américain sur les semi-conducteurs de la Silicon Valley. Une fois la mesure entrée en vigueur, il a fallu attendre près de deux mois avant que les premières autorisations d'exportations soient accordées. Même chose pour le bismuth.
L'arme des métaux est à double tranchant. En fermant le robinet, les groupes miniers sont incités à investir, non seulement pour répondre à la demande, mais surtout parce que les prix augmentent fortement. Le prix des terres rares est relativement opaque car il n'existe pas encore de marché à terme comme pour le cuivre. Le bismuth, qui n'est pas une terre rare, a récemment flambé de 500 % après que la Chine a instauré des restrictions sur les échanges.